Génétique des oléoprotéagineuses, Phytopathologie

Développement d’outils de sélection et amélioration génétique pour la résistance à des maladies importantes en culture de soya

Résumé vulgarisé

Le soya est une des cultures agricoles les plus importantes au Québec. Depuis quelques années, les pertes associées avec les maladies est en augmentation et avec les changements climatiques en cours, les maladies représentent de plus en plus de défis à relever pour l’agriculture. L’amélioration génétique est un outil indispensable pour la gestion intérgrée des ennemis de cultures et des variétés de soya résistantes à certaines maladies et ravageurs, comme la sclérotiniose du soya et le nématode à kyste, sont déjà disponibles. Par contre, il y a un manque de cultivars résistants pour certaines maladies, comme le syndrome de la mort subite du soya (Fusarium virguliforme) et des cultivars avec une bonne résistance horizontale à la pourriture phytophthoréenne (Phytophthora sojae). Différents gènes de résistance doivent donc être déployés et des cultivars résistant adaptés aux besoins des producteurs doivent être développés car très peu de ceux-ci sont disponibles présentement.

Crédit photo : CÉROM

Résumé scientifique

Le soya est une des cultures agricoles les plus importantes au Québec, mais la culture n’est pas à l’abri des stresses biotiques. Les changements climatiques présentent de multiples défis pour l’industrie agricole, incluant une augmentation d’incidence de maladies et l’apparition de nouvelles maladies au Québec. L’amélioration génétique est un outil indispensible pour la gestion intégrée des maladies, et plusieurs cultivars résistants à des maladies importantes, comme la sclérotiniose du soya et le nématode à kyste du soya, sont déjà disponibles pour le soya au Québec. Par contre, pour d’autres maladies, il y a un manque de cultivars résistants, soit en raison d’un contournement de la résistance, comme dans le cas de la pourriture phytophthoréenne (Phytophthora sojae), ou en raison de l’émergence de nouvelles maladies, comme le syndrome de la mort subite du soya (Fusarium virguliforme). L’amélioration des connaissances du niveau de la résistance des cultivars disponibles ou des lignées avancées à des maladies est nécessaire afin d’offrir aux producteurs des cultivars résistants, et d’offrir aux sélectionneurs des parents à haute potentielle pour la résistance aux maladies.

 

Objectifs

Les objectifs de ce projet sont d’identifier des cultivars et lignées avancées avec une résistance horizontale et durable à la pourriture phytophthoréenne et au syndrome de la mort subite afin d’offrir des sources de résistance aux sélectionneurs et aux producteurs.

Crédit photo : CÉROM

Domaine : Phytogénétique, Phytoprotection
Spécialité : Génétique des oléoprotéagineuses, Phytopathologie
Porteur de projet : Tanya Copley
Collaborateur(s) interne(s) : Louise O’Donoughue
Collaborateur(s) externe(s) : Richard Bélanger (Université Laval)
Source de financement : Convention MAPAQ/CÉROM 2023-2026
Durée : 2023-2026
Culture : Soya
Pays : Canada
Régions : Montérégie Est
Statut : En cours

GALERIE PHOTOS

PROJETS

Le milieu agricole fait face à de multiples défis, incluant la confontration de multiples ennemis des cultures comme les mauvaises herbes et les maladies qui peuvent réduire les rendements de façon significative. Leur présence et les pertes qui y sont associées sont fortement incluencées par l'environnement, dont les changements climatiques jouent un rôle important. Pour faire face à cette situation, l'utilisation de pesticides demeure une des outils principaux, par contre, leur utilisation n'est souvent pas jusitifée. À cette problématique, s'ajoute la déradation de la santé des sols, constaté depuis les année 1990 au Québec. Des modèles prévisionnels peuvent aider les producteurs à prendre des décisions informées, mais les modèles existant sont souvent basés sur des conditions générales et non les conditions réelles du champ. L'exploitation de l'intelligence artificielle appuyée par des données multisources, incluant les observations par télédétection, permettra le développement de modèles prédictifs plus précis. Mais, le développement de tels modèles est confronté à l'accès aux données à grande échelle. Ce projet vise à s'attaquer à cette problématique, en développant une infrastructure numérique intelligente (INI), basée sur une nouvelle approche de fédération des données à l’échelle de la Montérégie. Le projet développera également des modèles prédictifs pour deux ennemis des cultures, notamment l'émergence du chénopod blanc et l'apparition des apothécies de la sclérotiniose du soya, à traver de la base de données et des données de télédétection.
Phytopathologie
Phytopathologie
L’utilisation de variétés résistantes est l’une des options les plus efficaces pour minimiser les risques associés à la sclérotiniose du soya causée par Sclerotinia sclerotiorum. Des études récentes démontrent que la résistance du soya peut être grandement affectée par l'isolat utilisé pour l'évaluation, la résistance allant de sensible à modérément résistante au sein d'une seule lignée de soya ou de canola. Ces lacunes peuvent sérieusement compromettre l'efficacité et la stabilité des évaluations de résistance à la sclérotiniose en pépinière, car les isolats utilisés varient d'une pépinière à l'autre. Cela peut entraîner des réponses variables des cultivars sur le terrain pour le contrôle de la sclérotiniose du soya, entraînant des pertes accrues ou une dépendance accrue aux fongicides en raison du changement climatique et de la croissance du secteur du soya à l'échelle nationale. De plus, l’utilisation de variétés sensibles augmente la charge d’inoculum dans les champs, mettant ainsi en danger d’autres cultures sensibles comme le canola, le tournesol et les légumineuses. L’ajout de soya aux rotations de cultures contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) grâce à sa capacité à fixer l’azote, mais ne devrait pas compromettre les autres cultures. Une approche globale visant à améliorer et à stabiliser les évaluations en pépinière de la résistance du soya à la sclérotiniose et à combler les écarts dans les incohérences dans les niveaux de résistance observés pour certaines variétés de soya produira des évaluations stables et fiables , contribuera à réduire les charges d'inoculum de la sclérotiniose et contribuera à réduire la dépendance à l'égard des fongicides pour le contrôle de la sclérotiniose du soya et d'autres cultures sensibles dans la rotation. Ce projet vise donc à mieux comprendre la variabilité génétique de S. sclerotiorum à travers le Canada et l'effet de la variation sur la résistance du soya avec le but d'améliorer la stabilité et la fiabilité des pépinières et les évaluations de résistance.

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