Phytoprotection
Entomologie

Production d’un guide sur la gestion intégrée des insectes nuisibles dans la culture du canola au Québec

Résumé vulgarisé

Un tout nouveau guide à propos des ravageurs et de leurs ennemis naturels présents dans la culture du canola au Québec a été publié. L’ouvrage propose une mise à jour des informations basée sur les plus récentes avancées en matière de gestion intégrée des ennemis des cultures. Il rassemble des fiches permettant de mieux connaître les insectes ravageurs et leurs ennemis naturels. Il contient également des informations sur la biologie des insectes, les dommages qu’ils infligent, les symptômes à surveiller, les méthodes de dépistage, les stratégies de lutte, ainsi que les seuils d’intervention lorsque ceux-ci sont connus.

Crédit photo : CÉROM

Résumé scientifique

Le canola occupe une place importante dans les grandes cultures de certaines régions du Québec, notamment au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Abitibi-Témiscamingue et au Bas-Saint-Laurent. Entre 2011 et 2020, les superficies ensemencées en canola dans la province variaient de 12 000 à 17 000 ha par année, avec une moyenne de 14 000 ha. Au fil des ans, certains ravageurs ont pris plus d’importance. Leur densité parfois élevée, induit des pertes de rendement et des dommages économiques, menaçant la pérennité de cette culture. À notre connaissance, le seul guide disponible sur les insectes ravageurs du canola au Québec date de 2011 et bon nombre d’informations ne sont plus d’actualité. À titre d’exemple, la cécidomyie du chou-fleur était à cette époque considérée comme un ravageur secondaire et présente uniquement au Témiscamingue en très faible abondance. Or, elle est aujourd’hui une des principales menaces pour la culture du canola dans plusieurs régions du Québec.

Le présent projet visait à produire un guide actualisé disponible en ligne en format électronique (PDF) et en format papier. Ce guide présente les connaissances de base sur la biologie de ces ravageurs, les symptômes de dommages sur les plants, les méthodes de dépistage, les stratégies de lutte, notamment préventives, et les seuils d’intervention lorsque ces derniers sont connus. Il inclut également des fiches sur les ennemis naturels qui exercent un contrôle sur les ravageurs du canola et une section sur l’importance des insectes bénéfiques et comment favoriser leur conservation. Grâce à son accent particulier sur la gestion intégrée des ravageurs du canola, ce guide permet aux producteurs et aux intervenants du secteur de mieux connaître les insectes ravageurs actuels qui affectent cette culture, de savoir comment les dépister, mais aussi de choisir les méthodes de lutte appropriées s’inscrivant dans la gestion intégrée des ennemis des cultures.

Ce guide, en version papier, est disponible auprès du CÉROM, ou en version PDF sur les sites du CÉROM et d’Agri-Réseau.

Objectifs

Ce projet visait à produire un guide destiné aux producteurs agricoles, aux conseillers et aux dépisteurs en grandes cultures qui leur permettrait d’avoir une meilleure connaissance des ravageurs du canola au Québec, ainsi que des différentes méthodes de lutte disponibles s’inscrivant dans une gestion intégrée des ennemis des cultures.

Crédit photo : CÉROM

Domaine : Phytoprotection
Spécialité : Entomologie
Porteur de projet : Sébastien Boquel
Source de financement : Programme Prime-Vert – Volet 3.1
Durée : 2019 – 2021
Culture : Canola
Pays : Canada
Régions : Montérégie Est
Statut : Terminé

GALERIE PHOTOS

PROJETS

Phytopathologie
L’utilisation de variétés résistantes est l’une des options les plus efficaces pour minimiser les risques associés à la sclérotiniose du soya causée par Sclerotinia sclerotiorum. Des études récentes démontrent que la résistance du soya peut être grandement affectée par l'isolat utilisé pour l'évaluation, la résistance allant de sensible à modérément résistante au sein d'une seule lignée de soya ou de canola. Ces lacunes peuvent sérieusement compromettre l'efficacité et la stabilité des évaluations de résistance à la sclérotiniose en pépinière, car les isolats utilisés varient d'une pépinière à l'autre. Cela peut entraîner des réponses variables des cultivars sur le terrain pour le contrôle de la sclérotiniose du soya, entraînant des pertes accrues ou une dépendance accrue aux fongicides en raison du changement climatique et de la croissance du secteur du soya à l'échelle nationale. De plus, l’utilisation de variétés sensibles augmente la charge d’inoculum dans les champs, mettant ainsi en danger d’autres cultures sensibles comme le canola, le tournesol et les légumineuses. L’ajout de soya aux rotations de cultures contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) grâce à sa capacité à fixer l’azote, mais ne devrait pas compromettre les autres cultures. Une approche globale visant à améliorer et à stabiliser les évaluations en pépinière de la résistance du soya à la sclérotiniose et à combler les écarts dans les incohérences dans les niveaux de résistance observés pour certaines variétés de soya produira des évaluations stables et fiables , contribuera à réduire les charges d'inoculum de la sclérotiniose et contribuera à réduire la dépendance à l'égard des fongicides pour le contrôle de la sclérotiniose du soya et d'autres cultures sensibles dans la rotation. Ce projet vise donc à mieux comprendre la variabilité génétique de S. sclerotiorum à travers le Canada et l'effet de la variation sur la résistance du soya avec le but d'améliorer la stabilité et la fiabilité des pépinières et les évaluations de résistance.

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