Phytoprotection
Entomologie

Caractéristiques des champs et facteurs agronomiques favorisant la mouche des semis dans les grandes cultures au Québec

Résumé vulgarisé

Ce projet visait à étendre les connaissances actuelles sur la mouche des semis en déterminant et en hiérarchisant les facteurs de risque les plus importants qui favorisent l’infestation des grandes cultures par ce ravageur. Il visait également à étudier l’attraction et la fécondité de la mouche des semis en réponse à différents amendements organiques identifiés comme les plus importants pour prédire les risques d’infestation. Les connaissances issues de ce projet permettent d’aider les conseillers agronomes et les producteurs agricoles à identifier les facteurs de risque qui favorisent la MS et d’évaluer le besoin (ou non) d’utiliser des traitements de semences tout en s’inscrivant dans le cadre d’une gestion intégrée de ce ravageur.

Crédit photo : CÉROM

Résumé scientifique

La mouche des semis (MS), Delia platura (Meigen) (Diptera : Anthomyiidae), est un ravageur cosmopolite et polyphage qui s’attaque à plusieurs plantes de grandes cultures et maraîchères. La larve se nourrit des parties souterraines des jeunes plants (graines, racines, tiges, cotylédons), ce qui peut entraîner des retards de croissance et même la mort des plants. Bien qu’elle soit un ravageur sporadique dans la culture du maïs et du soya, elle peut causer la perte totale des plantules sur plusieurs hectares.

Plusieurs études ont permis d’identifier des facteurs de risque pour la MS. Par exemple, des conditions défavorables à la levée telles que des températures froides et/ou des conditions humides favorisent les dommages de MS. La présence de matière organique est également un facteur qui peut faire augmenter significativement les dommages de MS. Un précédent projet financé par le MAPAQ (Projet Prime-Vert CERO-1-16-1760) a montré que certaines pratiques agronomiques, comme l’utilisation et l’enfouissement d’amendements organiques, favorisaient la présence et les dommages de la MS. Néanmoins, les mécanismes régissant cette attraction sont encore peu connus. Afin d’étendre les connaissances actuelles, il est important de documenter et hiérarchiser les facteurs de risque favorisant l’infestation des grandes cultures par la MS. De telles connaissances permettraient d’aider les conseillers agronomes et les producteurs agricoles à identifier les caractéristiques des champs et les pratiques agronomiques qui favorisent la MS dans les champs de maïs et de soya au Québec.

Objectifs

Le présent projet avait pour but d’étudier les facteurs de risque pouvant expliquer les infestations de MS. Les objectifs spécifiques étaient (i) d’évaluer l’influence de diverses variables biotiques et abiotiques sur l’occurrence des larves et/ou pupes de MS dans les champs de grandes cultures, et (ii) valider les facteurs de risque identifiés sur l’attraction et la fécondité des MS femelles au champ et en laboratoire

Crédit photo : CÉROM

Domaine : Phytoprotection
Spécialité : Entomologie
Porteur de projet : Sébastien Boquel
Collaborateur(s) externe(s) : François Fournier (Collège Montmorency), Marc-André Villeneuve (Collège Montmorency), Groupe de travail sur les ravageurs des semis du RAP GC (MAPAQ)
Source de financement : Programme Prime-Vert – Volet 3.1
Durée : 2020-2023
Culture : Maïs, Soya
Pays : Canada
Régions : Montérégie Ouest, Montérégie Est, Centre-du-Québec, Laurentides, Lanaudière, Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale, Abitibi-Témiscamingue, Estrie, Mauricie, Outaouais, Saguenay–Lac-Saint-Jean
Statut : Terminé

GALERIE PHOTOS

VIDÉOS

PROJETS

Phytopathologie
L’utilisation de variétés résistantes est l’une des options les plus efficaces pour minimiser les risques associés à la sclérotiniose du soya causée par Sclerotinia sclerotiorum. Des études récentes démontrent que la résistance du soya peut être grandement affectée par l'isolat utilisé pour l'évaluation, la résistance allant de sensible à modérément résistante au sein d'une seule lignée de soya ou de canola. Ces lacunes peuvent sérieusement compromettre l'efficacité et la stabilité des évaluations de résistance à la sclérotiniose en pépinière, car les isolats utilisés varient d'une pépinière à l'autre. Cela peut entraîner des réponses variables des cultivars sur le terrain pour le contrôle de la sclérotiniose du soya, entraînant des pertes accrues ou une dépendance accrue aux fongicides en raison du changement climatique et de la croissance du secteur du soya à l'échelle nationale. De plus, l’utilisation de variétés sensibles augmente la charge d’inoculum dans les champs, mettant ainsi en danger d’autres cultures sensibles comme le canola, le tournesol et les légumineuses. L’ajout de soya aux rotations de cultures contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) grâce à sa capacité à fixer l’azote, mais ne devrait pas compromettre les autres cultures. Une approche globale visant à améliorer et à stabiliser les évaluations en pépinière de la résistance du soya à la sclérotiniose et à combler les écarts dans les incohérences dans les niveaux de résistance observés pour certaines variétés de soya produira des évaluations stables et fiables , contribuera à réduire les charges d'inoculum de la sclérotiniose et contribuera à réduire la dépendance à l'égard des fongicides pour le contrôle de la sclérotiniose du soya et d'autres cultures sensibles dans la rotation. Ce projet vise donc à mieux comprendre la variabilité génétique de S. sclerotiorum à travers le Canada et l'effet de la variation sur la résistance du soya avec le but d'améliorer la stabilité et la fiabilité des pépinières et les évaluations de résistance.

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