Phytoprotection
Entomologie

Potentiel des bandes fleuries comme réservoir de champignons entomopathogènes pour le contrôle du puceron du soya

Résumé vulgarisé

Depuis l’arrivée du puceron du soya en 2001, la culture du soya au Québec a été confrontée à des pertes de rendement, nécessitant souvent des traitements insecticides. Les efforts ont été faits pour promouvoir la lutte intégrée, mais parfois les champignons entomopathogènes agissent trop tardivement, entraînant des pertes. Pour favoriser ces ennemis naturels, des pratiques comme la plantation de bandes fleuries ont été encouragées, offrant également une source d’alimentation pour les parasitoïdes. Le présent projet a évalué l’efficacité de ces bandes fleuries dans le contrôle des populations de pucerons du soya.

Crédit photo : CÉROM

Résumé scientifique

La culture du soya au Québec a été mise à rude épreuve depuis l’arrivée du puceron du soya, Aphis glycines, en 2001. Ce ravageur peut causer des pertes de rendement considérables et nécessiter des traitements insecticides. Les efforts concertés des experts ont toutefois permis de minimiser ses impacts en promouvant la lutte intégrée. Au cours des dernières années, la diversité des ennemis naturels a toutefois permis de maintenir les populations de pucerons en deçà des seuils économiques d’intervention. Un des ennemis naturels les plus efficaces dans ce domaine est le groupe des champignons entomopathogènes, dont l’espèce principale au Québec est Pandora neoaphidis.

Dans certaines situations, il arrive toutefois que l’arrivée des champignons entomopathogènes se fasse trop tardivement, ce qui peut entraîner des pertes de rendement liées aux populations élevées de pucerons. La lutte biologique par conservation des organismes bénéfiques permet de promouvoir des aménagements du territoire qui favorisent l’établissement des ennemis naturels. Quelques études ont ainsi démontré que les bandes fleuries étaient bénéfiques pour les parasitoïdes puisqu’elles leur offrent des sources d’alimentation. Or, l’usage de plantes hôtes alternatives permet aussi de favoriser d’autres ennemis naturels, tels que les champignons entomopathogènes. La présence de pucerons sensibles aux champignons entomopathogènes mais inoffensifs pour le soya, sur les plantes des bandes fleuries ou des bordures de champ, permettrait de maintenir un réservoir de champignons entomopathogènes en début de saison et favoriserait ainsi le contrôle des populations du puceron du soya tout au long de la saison

Objectifs

Ce projet visait à évaluer le potentiel des bandes fleuries autour des champs de soya comme réservoir de différentes espèces de pucerons sensibles à Pandora neoaphidis, en vue de contrôler les populations du puceron du soya.

Crédit photo : CÉROM

Domaine : Phytoprotection
Spécialité : Entomologie
Porteur de projet : Sébastien Boquel
Source de financement : Programme Prime Vert – Volet 4
Durée : 2017 – 2020
Culture : Soya
Pays : Canada
Régions : Montérégie Est
Statut : Terminé

GALERIE PHOTOS

PROJETS

Le milieu agricole fait face à de multiples défis, incluant la confontration de multiples ennemis des cultures comme les mauvaises herbes et les maladies qui peuvent réduire les rendements de façon significative. Leur présence et les pertes qui y sont associées sont fortement incluencées par l'environnement, dont les changements climatiques jouent un rôle important. Pour faire face à cette situation, l'utilisation de pesticides demeure une des outils principaux, par contre, leur utilisation n'est souvent pas jusitifée. À cette problématique, s'ajoute la déradation de la santé des sols, constaté depuis les année 1990 au Québec. Des modèles prévisionnels peuvent aider les producteurs à prendre des décisions informées, mais les modèles existant sont souvent basés sur des conditions générales et non les conditions réelles du champ. L'exploitation de l'intelligence artificielle appuyée par des données multisources, incluant les observations par télédétection, permettra le développement de modèles prédictifs plus précis. Mais, le développement de tels modèles est confronté à l'accès aux données à grande échelle. Ce projet vise à s'attaquer à cette problématique, en développant une infrastructure numérique intelligente (INI), basée sur une nouvelle approche de fédération des données à l’échelle de la Montérégie. Le projet développera également des modèles prédictifs pour deux ennemis des cultures, notamment l'émergence du chénopod blanc et l'apparition des apothécies de la sclérotiniose du soya, à traver de la base de données et des données de télédétection.
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