Phytoprotection
Entomologie

Impact des traitements insecticides contre la cécidomyie du chou-fleur sur les rendements du canola

Résumé vulgarisé

Le canola est largement cultivé dans certaines régions du Québec, mais il est menacé par la cécidomyie du chou-fleur, un ravageur important de la culture. Seules trois matières actives sont homologuées en application foliaire pour lutter contre cet insecte, avec des restrictions qui limitent leur efficacité. De plus, l’impact de ce ravageurs sur les rendements et donc la rentabilité des traitements n’est pas connu. Le projet mené, au CÉROM et à La Pocatière, visait à apporter des connaissances sur l’impact des traitements insecticides sur la gestion de la cécidomyie du chou-fleur.

Crédit photo : CÉROM

Résumé scientifique

Le canola représente une part importante des superficies cultivées en grandes cultures pour certaines régions du Québec, notamment en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay-Lac-St-Jean, et au Bas-St-Laurent. Les dépistages réalisés dans le cadre du Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) Grandes cultures montrent que la cécidomyie du chou-fleur (CCF) est présente dans l’ensemble des régions productrices de canola au Québec et est l’un des principaux ravageurs de cette culture. Les densités de population parfois élevées laissent croire qu’elle pourrait engendrer des baisses de rendement et des pertes économiques susceptibles de menacer l’intérêt pour cette culture au Québec. Actuellement, seules trois matières actives sont homologuées en application foliaire contre cet insecte dans le canola, dont deux font partie du même groupe de pesticides, soit le lambda-cyhalothrine (groupe 3), le cyantraniliprole (groupe 28) et le chlorantraniliprole (groupe 28). En outre, la totalité des semences vendues sont enrobées d’un insecticide, dont une grande majorité avec du cyantraniliprole, visant l’altise. Or, en plus du fait que l’efficacité de cette matière active en traitement de semences ne soit pas connue sur la CCF, un maximum de deux applications dans un même champ pour une même année (en traitement de semence et/ou foliaire) est autorisé avec un délai de 60 jours entre ces deux utilisations. Néanmoins, après cette période, les premières générations de la CCF ont déjà fait des dommages au canola. Par conséquent, ces contraintes restreignent l’utilisation d’insecticides du groupe 28 en application foliaire, limitant les choix de traitements phytosanitaires pour les producteurs.

Objectifs

Le présent projet avait pour but d’évaluer l’efficacité des traitements insecticides foliaires à base de lambda-cyhalothrine ou de chlorantraniliprole comme moyen de lutte contre la CCF. Les objectifs spécifiques étaient de (i) évaluer leur effet sur les populations de CCF et identifier les stades phénologiques les plus opportuns pour les appliquer en procédant à l’analyse d’une base de données du RAP GC, (ii) déterminer leur efficacité pour diminuer les populations de CCF, les dommages et les pertes de rendements associées, et (iii) déterminer leur rentabilité à la ferme.

Crédit photo : CÉROM

Domaine : Phytoprotection
Spécialité : Entomologie
Porteur de projet : Sébastien Boquel
Collaborateur(s) externe(s) : Hélène Brassard (MAPAQ), Ayitre Akpakouma (MAPAQ)
Source de financement : Programme Prime-Vert – Volet 3.1
Durée : 2019 – 2023
Culture : Canola
Pays : Canada
Régions : Bas-Saint-Laurent, Montérégie Est
Statut : Terminé

GALERIE PHOTOS

VIDÉOS

PROJETS

Le milieu agricole fait face à de multiples défis, incluant la confontration de multiples ennemis des cultures comme les mauvaises herbes et les maladies qui peuvent réduire les rendements de façon significative. Leur présence et les pertes qui y sont associées sont fortement incluencées par l'environnement, dont les changements climatiques jouent un rôle important. Pour faire face à cette situation, l'utilisation de pesticides demeure une des outils principaux, par contre, leur utilisation n'est souvent pas jusitifée. À cette problématique, s'ajoute la déradation de la santé des sols, constaté depuis les année 1990 au Québec. Des modèles prévisionnels peuvent aider les producteurs à prendre des décisions informées, mais les modèles existant sont souvent basés sur des conditions générales et non les conditions réelles du champ. L'exploitation de l'intelligence artificielle appuyée par des données multisources, incluant les observations par télédétection, permettra le développement de modèles prédictifs plus précis. Mais, le développement de tels modèles est confronté à l'accès aux données à grande échelle. Ce projet vise à s'attaquer à cette problématique, en développant une infrastructure numérique intelligente (INI), basée sur une nouvelle approche de fédération des données à l’échelle de la Montérégie. Le projet développera également des modèles prédictifs pour deux ennemis des cultures, notamment l'émergence du chénopod blanc et l'apparition des apothécies de la sclérotiniose du soya, à traver de la base de données et des données de télédétection.
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